Laurence est « autopartageuse ». Explications et témoignage.

L’autopartage, vous connaissez ? Eh non, cela n’a rien à voir avec le covoiturage, son cousin bien connu ! L’autopartage ne consiste pas à partager un trajet mais bien une voiture. Différents systèmes cohabitent, dont l’autopartage entre voisins qui commence à se répandre à Bruxelles et en Wallonie.

Le principe de l’autopartage entre particuliers est simple : un propriétaire possède une voiture mais il l’utilise peu, parce qu’il préfère se déplacer autrement, qu’il en possède une autre qu’il préfère ou pour une autre raison. Non loin de chez lui, un voisin n’a pas de voiture personnelle car cela est trop cher et qu’il n’en a pas suffisamment besoin pour justifier la dépense. Vous l’aurez compris, c’est le match parfait.

Mais organiser le partage d’une voiture avec son voisin n’est pas toujours aisé : créer un planning de partage, se transmettre la clé au bon moment et décider qui paye combien pour la voiture sont autant de questions d’organisation qui peuvent s’avérer très – trop – décourageantes.

C’est ici qu’intervient Cozywheels, notre plateforme d’autopartage. Celle-ci facilite le partage en rassemblant au même endroit tous les outils nécessaires : une carte pour trouver des voisins intéressés, un calendrier de réservation, un système de messagerie interne et de facturation automatique, et bien d’autres choses encore.

Mais arrêtons-nous là, car qui de mieux pour parler d’autopartage qu’une personne qui le pratique ? Laurence partage une voiture depuis plusieurs années. D’abord la sienne, puis celle de sa voisine Christina. Elle nous explique tout ce qu’il y a à savoir sur ce partage (encore) peu commun entre voisins.

Laurence, Cozywheeler

Bonjour Laurence ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour ! Je m’appelle Laurence et j’utilise Cozywheels depuis 2016, d’abord en tant que propriétaire de véhicule et maintenant en tant qu’utilisatrice, car je n’ai plus de véhicule personnel.

Comment fais-tu quand tu veux utiliser la voiture de Christina ?
Je consulte le calendrier de réservation sur la plateforme Cozywheels. Si je vois que la voiture est libre, j’envoie ma demande et en général, Christina l’approuve. Si c’est un peu urgent, et que je ne sais pas si Christina va voir ma demande à temps, je lui envoie un SMS ou je lui téléphone, tout simplement. Ça lui permet de me confirmer tout de suite si je peux emprunter sa voiture.

Donc, les demandes de réservation ne sont pas automatiquement acceptées ?
Non, Christina ne confirme pas par défaut la demande quand elle la reçoit. En fait, je faisais la même chose quand je partageais ma propre voiture. J’essayais d’encoder systématiquement les moments où j’avais besoin de ma voiture mais cela m’arrivait d’oublier. Si un utilisateur m’envoyait une demande de réservation à un moment où j’en avais absolument besoin, je me réservais quand même le droit de refuser sa demande. Christina fait la même chose, ce qui me semble tout à fait acceptable.

Christina partage quel genre de voiture ?
Elle partage une très vieille voiture qui a 20 ans, une petite citadine automatique. Elle est un peu limite pour partir en weekend en famille, mais elle est parfaite pour la ville. C’est l’ancienne voiture de ses parents et, du coup, Christina a un lien affectif avec cette voiture. Elle ne voulait pas s’en débarrasser même si elle la conduisait très peu. C’est comme ça que lui est venue l’idée de la partager avec ses voisins.

Est-il déjà arrivé que la voiture ne soit pas disponible alors que tu en avais besoin ?
Jusqu’ici, ce n’est pas encore arrivé, même s’il y a 12 voisins dans le groupe de Christina. Je me rends compte que, de manière générale, les personnes qui ne possèdent pas de voiture personnelle ont moins le réflexe de se déplacer en voiture. Ils réfléchissent autrement en termes de déplacement. Ils se déplacent à vélo, à pied ou en transports en commun, et rationalisent plus les déplacements en voiture. Et ceux qui ont déjà une voiture utilisent celle de Christina comme une seconde voiture. Donc chaque utilisateur en a un besoin très limité. Par exemple, moi et mon mari, on emprunte la voiture de Christina cinq fois par mois.

Peux-tu expliquer le concept des groupes de partage ?
Un véhicule correspond à un groupe de partage. Le véhicule partagé est affiché sur la carte des Cozywheelers, ce qui permet au propriétaire de recevoir des demandes d’adhésion d’autres membres. Il a ensuite la possibilité d’accepter ou de refuser ces demandes. Tous les membres du groupe de partage ont accès au calendrier de la voiture, et peuvent voir si elle est disponible pour la réserver.

As-tu déjà refusé des demandes d’adhésion quand tu partageais ta voiture ? 
Non, jamais. Mais à un moment donné, j’ai masqué ma voiture sur la carte car le groupe comptait déjà quatorze personnes. Ça ne posait pas vraiment de problèmes ou de conflits d’agenda, mais on a estimé qu’on avait atteint une vitesse de croisière.

Est-ce que Cozywheels t’a permis de rencontrer tes voisins ?
Certainement ! Cozywheels renforce très fort les liens au sein du groupe et au sein du quartier. C’est ce que je trouve chouette dans ce système. Quand j’ai commencé à partager ma voiture, je connaissais de vue les voisins de mon groupe de partage, mais ça n’était pas vraiment des amis. Mais maintenant, c’est clair que je les considère comme tels. La plupart n’habite pas dans ma rue, mais quand je les croise dans le quartier, quand je me promène ou que je fais mes courses au petit supermarché du coin, on se dit bonjour et on papote. Cozywheels a vraiment permis de tisser des liens. Cette question du lien, c’est quelque chose qui me touche beaucoup. Je trouve ça beaucoup plus gai de vivre dans un environnement type « village », où tout le monde se connaît et où les gens se parlent plutôt que de se croiser dans la grisaille sans se regarder.

Comment fonctionne l’assurance auto sur Cozywheels ?
C’est assez simple. Une fois qu’on met sa voiture en partage sur Cozywheels, on peut bénéficier de l’assurance que Cozywheels propose via Group Casier. C’est une assurance prévue pour l’autopartage qui couvre plusieurs conducteurs n’appartenant pas au même ménage, ce qui leur permet d’emprunter la voiture. La seule contrainte qu’on a eue quand on a commencé à partager notre voiture, c’est qu’on venait juste de renouveler pour un an avec notre assureur. On a été obligé d’attendre les trois mois avant l’échéance suivante pour pouvoir résilier notre contrat précédent et passer à l’assurance Cozywheels. J’ai bien proposé à mon ancien assureur de mettre la voiture en partage, mais voilà… ça n’est pas passé.

L’assurance autopartage est vraiment prévue pour, et il ne faut pas avoir de craintes. Sur les six ans où j’ai partagé ma voiture, il y a évidemment eu quelques petits accrochages. Un voisin qui, en se garant, a tapé la voiture derrière, un autre qui, en se garant aussi, n’a pas vu l’arbre derrière et qui a éclaté le pare-brise… Mais ça n’a pas généré pour moi de lourdes démarches administratives. On passe un petit appel à l’assureur puis les voisins gèrent le reste eux-mêmes. Ça n’a pas non plus d’impact sur le bonus-malus, contrairement aux assurances classiques où le malus augmente si on a trop souvent des accrochages, ce qui fait également augmenter la franchise ou bien le montant de l’assurance. Ici, chacun accumule ses dégâts, si je peux dire. Si mon voisin, par exemple, veut un jour avoir sa voiture personnelle et a besoin d’une attestation d’assurance, les accrocs dont il est responsable vont figurer sur son certificat, pas sur le mien.

Vois-tu d’autres avantages à utiliser Cozywheels ? 
Partager ma voiture m’a permis de moins culpabiliser et de justifier un peu plus le fait de la garder, même si je l’utilisais très peu. On l’avait rachetée quand mes enfants étaient très jeunes, sans se demander si on en aurait besoin longtemps ou pas. En fin de compte, on l’utilisait de moins en moins, au point qu’elle restait parfois dix à quinze jours sans bouger. A ce moment-là, on a réalisé que c’était quand même malheureux d’avoir un véhicule qui prenait de l’espace public, que c’était aussi de l’argent immobilisé. C’est pour ça qu’on a commencé à la partager.

Cozywheels permet aussi de choisir une voiture en fonction de ses besoins. On trouve différents types de véhicules en fonction des groupes, comme des fourgonnettes, et ça peut être intéressant de s’affilier à plusieurs groupes pour avoir le choix, justement. Dans mon groupe de partage, il y avait des voisins qui avaient déjà leur propre voiture mais qui avaient parfois besoin d’un véhicule plus grand comme le nôtre, avec cinq sièges plus deux sièges rabattables dans le coffre, quand ils devaient se déplacer avec des amis de leurs enfants par exemple. Ça leur a permis d’éviter de devoir acheter un nouveau véhicule pour seulement quelques utilisations par an.

Merci de ton temps, Laurence !
Avec plaisir.

Pour en savoir plus sur notre plateforme d’autopartage, rendez-vous sur le site de Cozywheels.